Les grands films marquent souvent plus les esprits que les grandes manifestations : "La Haine" ou "La vérité qui dérange", sont deux exemples d'un certain cinéma engagé.
Réalisé par Mathieu Kassovitz en 1995, le film retrace le quotidien de jeunes issus de l'immigration dans une banlieue parisienne, au lendemain d'émeutes contre les forces de l'ordre. "La Haine" peut être vue comme un documentaire en noir et blanc qui pointe du doigt la séparation qui existe entre d'un côté les banlieues et leurs cités, et de l'autre le reste de la société. Hormis, quelques années plus tard, le film "Ma 6-T va cracker" réalisé en 1997 par Jean-François Richet, le 7è art français s'est très peu fait l'écho de ce sujet.
"Une vérité qui dérange"
Avec son documentaire "An Inconvenient Truth" ("Une vérité qui dérange" en français), l'ex vice-président américain Al Gore a véritablement jeté un pavé dans la mare de l'écologie militante. Traitant du problème du réchauffement climatique planétaire. Chiffres à l'appui, Al Gore dépeint un triste tableau de la situation climatique du globe. Le film a sans doute plus fait pour sensibiliser les consciences à ce péril que n'importe quel autre film...ou peut-être même que beaucoup d'actions de Greenpeace. Le succès rencontré en salles par le documentaire reste la meilleure illustration de la vocation du cinéma à nous faire réfléchir.
[ Champion du réalisme social ]