Il n’existe pas une mais DES mémoires : court terme, moyen terme, long terme, inconsciente, consciente, visuelle, auditive, olfactive… Ces diverses mémoires sont très sensibles aux indices émotionnels, jouant un rôle très important dans la capacité de mémorisation des évènements (la guerre, les vacances, un accident, une naissance…).
Qu’est-ce qui fait que la mémoire flanche avec le temps ? Pourquoi je n’arrive plus à me souvenir où j’ai bien pu mettre les clés, la déclaration d’impôts ?…
En fait, notre cerveau, machine ô combien complexe et sophistiquée, n’est pas épargné par le temps ! Nous avons tendance à minimiser les premiers signes, mettant ces oublis sur le compte du stress, de la fatigue… Mais ces premiers signes témoignent de notre vieillissement cérébral, processus physiologique face auquel nous ne sommes pas tous égaux.
Suite aux travaux de l’équipe de Nora ABROUS (unité INSERM 588 « Physiopathologie du comportement », dirigée par Pier-Vincenzo PIAZZA), il a été démontré que les capacités de mémorisation sont directement liées aux capacités de création de nouveaux neurones dans la zone hippocampique du cerveau (zone mise en cause dans la démence de type Alzheimer). Le problème viendrait de la plasticité de notre cerveau : la capacité du système nerveux à modifier et réorganiser sa structure, au fil du temps et des expériences vécues, serait défectueuse, surtout dans l’hippocampe.
[ Avec le temps les connexions neuronales s’altèrent
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