L'évolution des codes vestimentaires sur le lieu de travail est aussi parfois un facteur de cohésion sociale. Aux Pays-Bas, certains patrons ont décrété "la journée à l'envers". Les cadres viennent en bleu de travail et les techniciens avec la cravate au cou, permettant ainsi de gommer des différences qui sont souvent des formes d'exclusion. Nos vêtements en disent long sur nous-mêmes et le fait de porter des tenues à priori réservées à la sphère privée est un moyen efficace de brouiller les pistes. Vu de l'extérieur on ne sait plus très bien qui est le patron et qui est l'employé mais à l'intérieur la hiérarchie ne se trouve pas affectée.
Pourtant, le sacro-saint costume n'a pas dit son dernier mot. En témoigne une étude réalisée par l'ex géant américain de l'informatique, IBM, pointant une supposée baisse de productivité des salariés en jeans et baskets. Au même moment, Reebok, Nike et consorts lancent sur le marché une ligne spéciale "Friday wear", pour avoir l'air décontracté sans pour autant donner l'impression que l'on est négligé. Régulièrement, les magasins d'habillement offrent des promotions spéciales "Friday wear" à l'occasion de la Fête des Pères, de Noël... Preuve qu'un marché s'est créé autour d'une tendance qui s'installe lentement mais sûrement. Ne jetez pas votre costume ou votre tailleur; en revanche songez à doter votre garde-robe de tenues du vendredi ![ Un chef de produit abonné aux pantalons psychédéliques ]