La loi eut du mal à être appliquée par les patrons du textile, qui la trouvèrent bien sûr trop coûteuse à mettre en place. Et d’autres lois durent alors être votées au fil des années, avant que ces conditions s’appliquent dans tous les secteurs.
Ce n’est cependant pas la peine de chercher si loin dans le temps pour trouver des cas d’exploitation salariale. Si les conditions de travail se sont largement améliorées dans les pays occidentaux, ce n’est pas le cas aujourd’hui dans les pays du Sud, à bas coûts de main d’œuvre, et où se développent les "sweatshop". La Chine est régulièrement pointée du doigt, accusée de laisser prospérer ces "ateliers de la misère" pour bénéficier de coût de production moins élevés. Dans ces usines, les ouvriers travaillent plus de 10 par jour, 7 jours sur 7, et pour une paie souvent miséreuse d’environ 800 euros par an, dont la moitié leur est retirée pour le logement. Face à cela, les travailleurs ne peuvent protester, car aucun syndicat indépendant n’est autorisé par le gouvernement de la Chine populaire. [ La pression de l'opinion publique]